Autrefois, Vernaison





J'avais une maison de sable et de galets
une rivière coulait
juste en bas de mon pré.
Il y avait des pêchers, cerises, abricotiers
une petite vigne
et du blé que le vent toujours balançait.
Un chemin amoureux se glissait
long et blanc au flanc de la colline
quand j'y posais le pied, je savais aller
vers mon paradis.
Une nuée d'enfants s'égayait chaque jeudi,
hors la vue des aînés,
avides de jeux et de cabanes,
nichée de moineaux griffés d'orties
cachés dans les taillis.
Nos parents quittaient nos mémoires
nous étions soudain libres
du clair matin jusqu'au soir
souverains bâtisseurs de notre république.


3 commentaires:

  1. J’aime ce moment bucolique et nostalgique que tu nous offres là. Il trouve assurément un écho dans ma mémoire où il éveille quelques souvenirs similaires et forcément quelques regrets aussi. C’est comme être assis au bord d’une route à regarder impuissant les voitures passer, s’éloigner puis disparaître au loin…
    Bises du dimanche :)

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  2. Cher David :)

    Vernaison demeure pour moi l'image du soleil tombé sur Terre. J'y ai vécu mes plus beaux moments. Le souvenir en reste incroyablement frais, adouci sans doute par mon regard d'enfant...embelli aussi. Si j'avais la possibilité d'y retourner je ne le verrai peut-être pas comme cela qui sait. Alors ce n'est peut-être pas un mal qu'il ait disparu...

    Bise du lundi :)

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  3. Ah oui, je l'aime bien celui là aussi. Nous étions soudain libres ;-)

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