L'An Nouveau



Une année s'éteint, une autre s'allume dans la gaieté des bulles et des cotillons.

Je vous souhaite une année belle, douce, en santé et en joie. Je vous embrasse très fraternellement.

A bientôt.

20 commentaires:

  1. Je ne crois pas à ce concept d' "année", ni à la fin d'une ni au début d'une autre. Les jours se suivent, c'est tout ce que je vois, et plus précisément : les instants.

    Je te souhaite que les instants que tu vas vivre durant les 365 jours qui viennent soient excellents. ;-)

    Moi aussi je t'embrasse.

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    1. Si tu savais...j'ai surtout pensé à ceux et celles qui me lisent en publiant ce billet. Et lisant tous ces "bonne année" j'ai surtout envie de vomir tellement l'ancienne s'est terminé dans l'angoisse et la peur et la nouvelle plonge dans l'obscurité...bonne année, bonne santé. Ma fille ne va pas bien du tout. Et les perspectives sont très sombres. Alors tu sais tout ça, les bons voeux, ce qui est "réel" et ce qui ne l'est pas tous ces artefacts de langage et de pensée, c'est juste de la vanité bien humaine. La souffrance c'est du bien lourd, du bien réel, du quotidien. Et le pire c'est l'impuissance.

      De beaux instants à toi, bises

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  2. Une très belle année à toi aussi, Désirée !
    Mes premières bises de 2015 ^^

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  3. Bonjour Dé !
    Je viens de lire ta réponse à Cédric et je réalise tout à coup combien tous mes vœux pour toi en ce premier jour de la nouvelle année seraient bien dérisoires. J’imagine très bien la souffrance que tu dois endurer et face à elle je me sens si impuissant ! Alors tous mes vœux seront pour ta fille, pour qu’elle se rétablisse. C’est mon souhait le plus cher, pour elle, pour toi, et j’espère de toute mon âme que pour une fois ces vœux que l’on fait pour ceux que l’on aime auront un vrai pouvoir, ne seront pas que des mots jetés en l’air et retombant trop vite, sans aucun effet.
    Je te serre très fort dans mes bras, très chère Dé, et je reste là pour toi.
    David

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    1. Merci David, je les prends ces voeux, on ne sait jamais. ;) Je m'applique à remonter parce qu'elle a besoin que ses parents soient solides et constants. Comme un phare dans la nuit. Parfois je m'étonne de trouver après avoir plongé profond une lumière suffisante, un reste de courage pour lui tenir encore la main.Et me relever en la relevant, elle.Il y a toujours de l'espoir, et en dernier ressort il y aura l'opération. Tout ce que je demande moi au ciel et aux génies des eaux c'est qu'elle ait un peu de répit. Un an. Que tous ses rêves ne soient pas réduits en cendre par la maladie comme ils sont en passe de l'être. Elle voulait partir finir ses études à l'étranger mais ce sera probablement impossible compte tenu de son traitement que l'on peut difficilement mettre en place hors de France. A moi de lui montrer que changer parfois de voie n'est pas la fin de tout, que l'on peut trouver son bonheur et sa joie partout là où on ne l'attendait pas.Etre parent. C'est porter toute sa vie son enfant. Quoiqu'on en dise.

      Je te rend ta chaleureuse embrassade ami, bises

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  4. Oooooh Désirée! Comme je suis peinée de lire combien tu as souffert l'année dernière, et combien pénible celle qui commence s'annonce pour toi! Je t'embrasse tendrement, espérant que votre épreuve prenne fin bientôt.

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    1. Chère douce Erell merci, j'espère cela aussi et on ne sait jamais: il y a beaucoup d'études, de nouvelles molécules qui arrivent. Il faut espérer un médicament curateur, tout n'est pas perdu.

      Bises

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  5. Bonsoir Désirée,
    Tu dis "le pire c'est l'impuissance", c'est justement ce que ressens là, au moment où j'allais te retourner tes voeux et après avoir lu ta réponse à Cédric. Je sais combien nos enfants sont ce que nous avons de plus cher, bien au delà de nous-même, bien au delà de ce qu'on peut imaginer quand tout va bien, et je t'envoie ce que je peux de mes pensées les plus positives, pour que ta fille se rétablisse...
    Je t'embrasse, Désirée.

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    1. Bonjour Ka' , tu as tout dit, ce n'est pas vrai pour tous les parents mais pour beaucoup en effet nos enfants sont plus précieux que nous-mêmes.

      Je t'embrasse chère discrète :*

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  6. Désirée, ma Chère Amie,
    Je suis repassé hier, j'ai lu ta réponse à Cédric et suis resté interdit devant ton malheur. Que dire ? Je songeais parfois à ta fille, et me disais qu'elle allait peut-être mieux, comme tu n'en parlais pas. Je suis triste d'apprendre que c'est tout l'inverse.
    J'aimerais que l'amour que nous éprouvons pour une personne puisse l'aider, lui être d'un meilleur secours que ce peu de chaleur qui passe et la laisse quand même seule. Nous n'avons parfois à répondre que cette terrible et cruelle impuissance par laquelle tu conclues ta confidence. Y a-t-il quelque chose à comprendre de la vie dans ces écueils qui nous accrochent ?
    Je n'ai que des banalités à te dire, des mots qui ne suffisent pas. Je te souhaite du courage, je t'embrasse, et à travers toi ta fille, et je te rapporte ces mots qui me sont venus ce matin, en pensant à toi. Ils sont de Paul Valéry, issus du cimetière marin je crois, ils parlent de ces moments où d'un monde arrêté, nous devons trouver l'impulsion du mouvement, si vain soit-il, mais ils le disent mieux que moi... "Le vent se lève, il faut tenter de vivre".

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    1. Non, elle ne va pas mieux en fait tout se déglingue depuis un an mais je n'en parle pas ici pour deux raisons. 1) ce blog est le petit espace où je respire. Où je pense à autre chose. C'est nécessaire. Sinon je vais en crever c'est aussi simple que ça. Et 2) à quoi bon en parler tout le temps, je le vis ça suffit. Tu vois je n'aurais pas dû en parler, j'étais juste à vif et on ne fait jamais rien de bon quand on est à fleur de peau. A quoi bon enquiquiner ceux qui viennent me lire avec tout ce noir, ils en ont souvent déjà bien assez chez eux ou en eux, non? Pas besoin de s'en remettre une couche. :)

      Tiens en répondant aux petits mots laissés par les gentils passants d'ici ce matin je pensais à ces mots de Bobin: "Quelque chose vient à tout instant nous secourir". C'est tellement vrai. Peut-être est-ce nous, ou en nous, plutôt qu’extérieur, va savoir, mais il y a effectivement toujours une petite lumière qui vient à point m'éclairer...

      Du bonheur et de la joie dans ta maison mon cher Bifane, je t'embrasse :)

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  7. En lisant les commentaires, me viennent quelques réflexions à propos des mots, à propos de la "compassion", et des souhaits qu'on formule.

    La vie se fout des mots. Les mots ne sont vraiment rien pour elle. C'est nous, les humains, qui leur prêtons tant de pouvoir, pouvoirs illusoires, en forme de "prières", de "compassion",...

    A mon sens, les mots qui ont un réel pouvoir, sont les mots intérieurs, ce ne sont pas ceux qu'on dit, ce sont ceux qu'on entend en soi, qui résonnent en soi.

    Tous les souhaits, les prières n'ont selon moi aucune action, la vie s'en contrefout, la vie est aussi faite de tous les malheurs, de toutes les souffrances, de toutes les douleurs que porte la Terre,... les mots n'y changeront jamais rien.

    Les humains s'illusionnent à penser que les mots qu'ils expriment ont une valeur ou pensent changer les choses telles qu'elles sont, mais les mots n'ont aucun poids.

    On peut dire tous les plus jolis mots du monde à quelqu'un qui souffre, ça n'enlèvera rien de sa souffrance. L'essentiel est ce qui se joue à l'intérieur, c'est là que les mots peuvent avoir un poids, et ces mots intérieurs sont indépendants de toutes les volontés extérieures. Les mots qu'on envoie vers quelqu'un n'ont aucun pouvoir, absolument aucun, seuls les actes ont un pouvoir. On peut envoyer toute la compassion du monde à quelqu'un qui meurt de faim, lui dire "je prie pour toi" "je compatis à ta souffrance et patati et patata", le seul acte qui aurait un vrai pouvoir, et qui peut réellement changer quelque chose, c'est de lui donner à manger, point. Tous les pleurs de "compassion" sont l'expression d'une souffrance égoïste, des plaintes égoïstes.

    Si vous voulez qu'il y ait moins de souffrance dans le monde, commencez par ne pas en souffrir. Souffrir qu'il y a de la souffrance dans le monde (ou autour de soi) c'est y ajouter soi-même de la souffrance. Évidemment les gens qui souffrent (y compris de constater la souffrance dans le monde) ne peuvent pas s'en empêcher, on ne décide pas de souffrir, ni de ne pas souffrir...

    Voyant cela, quoi te dire chère Désirée ? :-)

    La souffrance est la non-acceptation de ce qui est, tel que c'est. C'est le mental qui dit "ah non ! les choses ne sont pas comme il faudrait que moi j'ai décidé qu'elles soient !", c'est notre esprit égoïste qui souffre, toujours,...

    Je distingue la souffrance de la douleur, la douleur, elle, est une fonction quasi physiologique du corps. Elle est ce qu'elle est. (certains médicaments semblent pouvoir l'atténuer)

    Bref, tout ce que j'ai écrit là ne changera rien chez personne.

    Et puis quelle prétention ce serait de penser que nos mots ou nos prières changent le cours des choses. Si on dit "je prie pour ton bon rétablissement", et que la personne se rétablit, faut-il donc penser "c'est grâce à moi qu'elle s'est rétabli" ? " sans mes prières elle ne serait pas guéri !" tout ça c'est de la vaste fumisterie.

    Nos mots ne changent rien, ils sont juste souvent très prétentieux.

    Je n'aurais donc ni la prétention de sauver qui que ce soit ni d'alléger les souffrances de qui que ce soit par des mots.

    Les seuls mots qui comptent sont ceux qu'on entend à l'intérieur de soi, depuis l'intérieur de soi.

    La seule chose que j'ai envie de te dire, c'est : écoute-toi, écoute la vie en toi. :-)

    Bisouss.

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    1. Cher Cédric, même si les mots sont impuissants face à la souffrance -et j'en sais un bout sur la question- ils ont pourtant un formidable pouvoir. J'avais un professeur de théâtre qui un jour nous a dit qu'un mot pouvait tuer. Et je me suis remémoré alors quelques mots que ma mère m'avait dit et qui avaient effectivement laissé une trace comme un fer rouge. Qu'est-ce que ces mots avaient touché en moi qui avait pu me faire si mal je l'ignore, enfin sans doute avais-je un fort désir de lui plaire et j'avais lors le sentiment contraire. Ou était-ce plus profond je ne sais pas, il faudrait que je creuse. J'ajouterai que lorsqu'on joint le geste à la parole bien d'imprenables forteresses tombent. Pas plus tard qu'il y a deux jours en prenant ma soeur dans mes bras, au moment où nous nous souhaitions de bons voeux et ce foutu "bonne santé" nous avons éclaté en sanglots. Puis nous avons ri pour conjurer le sort (je plaisante là). Alors oui les mots sont puissants, les mots d'amour comme les mots de haine, moi que j'ose parer du titre ronflant de "poète" je te le dis, les mots ont plus de force que tu ne le penses et rien de ce que tu écris n'est sans conséquence. Crois-moi. Les paroles aussi bien que les écrits ne s'envolent pas...et les blessures qu'ils peuvent induire sont longues à guérir.

      Bises

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    2. Oui les mots ont un pouvoir mais seulement parce qu'on leur en accorde...

      Les pires insultes ou la pire haine que nous crie quelqu'un, ça n'est jamais que du son, les pires mots, les pires injures, les pires mots de haine que nous écrit quelqu'un, ce n'est jamais que des formes sur du papier. ;-) Les mots n'ont que le pouvoir qu'on leur accorde.

      Quoi qu'il en soit, moi, je t'écris ça :

      Je t'aime.

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  8. Comme vous les "bonne année et bonne santé" de circonstance, me laissent pantois. Il faut pourtant le faire. Nos vies sont souvent bousculées par bien des épreuves et la vôtre est bien douloureuse. Que vous dire ? Sinon que que la santé de votre fille s'améliore. C'est le vœu que je formule pour cette année 2015

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    1. Cher Jean-François même sans parler de la maladie de ma fille il suffit de faire un quart de tour sur soi-même pour voir combien le monde va mal. Combien l'être humain va mal. L'hypocrisie a toujours eu bien du mal à sortir de ma bouche, j'ai comme mauvais caractère d'être plutôt "brut de décoffrage" et j'avoue bien piètrement ne pas savoir mentir. Ce n'est pas une question d'éducation judéo-chrétienne c'est juste ma nature d'être droite et intègre. Ou du moins d'humblement essayer de l'être. Alors "bonne année" c'et dur, de plus en plus dur, c'est comme proférer un affreux mensonge...

      Je forme de même des voeux pour ma fille chérie même si je sais que tous les dieux sont partis et que nous sommes livrés à nous-mêmes et surtout à la folie de quelques uns. Mais c'est très gentil de le dire :)

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  9. 2014 a été une horrible année.
    Je souhaite que 2015 t'apporte du soleil plein le cœur et de la douceur à partager avec ceux que tu chéris, notamment ta fille.
    Je suis particulièrement en tendresse avec toi en ce moment et tu devines pourquoi.
    Affectueusement.
    Arthémisia

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    1. Chère Arthi, prends bien soin de toi. J'espère sincèrement que tu vas bien (ou pas trop mal), que tu vas guérir complètement. Et il y a mon mail sur mon profil si tu veux parler à quelqu'un, je suis passée par ton chemin et je sais ce qu'on peut ressentir en le parcourant.

      Je t'embrasse très sororalement :*

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    2. Merci de tes mots ; personnellement -mais je ne peux me prononcer que pour moi-même- les mots , les miens et ceux que je reçois et accueille, m'ont beaucoup apaisée, soulagée, rassurée, comblée, calmée.

      Un malade hospitalisé en même temps que moi, a prononcé une très belle parole le soir du 31. Voilà ce qu'il a dit en parlant des relations que nous les malades, nous pouvons avoir avec tout le personnel (médical, para-médical, d'entretien...), les autres malades et nos amis et nos familles -je cite :
      "Je te parle. Tu m'écoutes.
      Tu me parles. Je t'écoute."
      Il a simplement résumé ce que je ressens au plus profond de mon être depuis que j'ai appris mon problème de santé. Je suis dans une avide nécessité d'échange avec les autres et ouvre les bras le plus grand possible pour m'offrir avec gourmandise les mots des autres que je trouve tous divins. Cela m'émeut au plus au point, me transporte en plein "bisounours land" mais je sais que cela participe à ma guérison.

      Sous forme de paroles, de gestes et même de pensées (même peut-être pas verbalisées) l'homme me semble être le meilleur médicament pour l'homme (même si je suis consciente qu'il peut aussi être un vrai rat!).

      J'ai encore fait long ...ah les mots, toujours les mots.....
      Encore un seul...mais un fort : AMOUR...pour toi et tous les tiens.
      Arthi

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