Paix







Je pourrai glisser dans la mort
          comme dans un lit noir
                     aux draps d'étoiles.


Tout mon corps parfois se réjouit
          un instant de ce repos final.

                    Puis, je pense à toi
                           
         et la mort amie me terrifie.


La mort serait moins effrayante
          si quelqu'un tenait ta main gauche
                 pendant que je lâche la droite...



2015


6 commentaires:

  1. Comme toi, l'idée d'être en paix éternellement, me prend, mais je pense à tous ceux que j'aime et qui m'aiment et alors je me dis que vivre, c'est pas mal non plus. Magnifique poème en tout cas.

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    1. Merci Jean-François. Ton commentaire me fait penser à un proche décédé subitement au printemps. Un homme encore jeune, emporté un dimanche matin, comme un fétu par la mort. J'ai terriblement pleuré en serrant sa mère contre moi. J'ai pleuré pour elle. Pour la mère. Je lui ai bafouillé que c'était affreux pour une mère de perdre son fils unique. Je n'ai pas versé de larmes pour celui qui était parti et que j'imaginais en paix, délivré de cette vie. Je pleure seulement pour les vivants. Ceux qui comme tu le dis, restent. Et souffrent.

      Bises

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  2. L'appel de la mort est il l'appel de la vie ?
    Savoir méditer sur la mort c'est apprendre la liberté.
    Celui qui sait mourir n'est plus esclave de lui même
    et permet aux vivants de mieux faire leur deuil.
    Mais qu'il est dur de voir s'éloigner un être aimé.
    Bises

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    1. Oui je suis tout à fait d'accord avec toi Renaud. Comme tout un chacun j'aurai peur au moment de passer mais je serai surtout déchirée par le fait d'abandonner ceux que j'aime et que je m'efforce de préserver sinon de protéger. Car comme l'écrivait douloureusement Bobin on ne peut pas protéger ceux qu'on aime de tout...

      Bises

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  3. Après le texte qui précède, celui-ci fait encore plus froid... La douceur flirte avec, comme un effroi baudelairien, mais sans le sourire du poète maudit, avec la tristesse en plus, infinie d'impuissance, tremblante d'une colère sans adresse, elle-même prête à l'abandon.
    Triste, lourd et puissant.
    Je t'envoie mes bises, Désirée

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    1. Toi. Toi tu vibres avec moi. Et cela me fait un bien énorme...

      Je t'envoies ma tendresse mon ami, bises

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