2018



A mon entrée au collège, ma mère m'a inscrite à la bibliothèque locale. A l'époque dans notre ville c'était encore l'ancienne bibliothèque logée dans les locaux d'un couvent du Moyen-Age. Un lieu magique qui sentait l'encaustique et les vieux papiers. J'adorais y passer des heures. Des heures plus lumineuses que celles que je vivais chez moi. Des heures de voyage, de rêverie, sans personne pour me houspiller parce que j'étais "encore dans des bouquins". J'ai beaucoup lu. Vraiment beaucoup. Tout le rayon des contes et légendes du monde y est passé. Les romans de science-fiction aussi. Barjavel bien sûr, et puis des romans qui m'ont singulièrement marquée comme ce "Message pour l'avenir" de J&D Lemay. On était en 1973 et l'an 2000 c'était de la vraie science-fiction. On en rêvait. On l'imaginait. Puis il est arrivé. Et finalement rien de ce qu'on avait imaginé n'est advenu. Ni le pire, ni le meilleur.

Nous voilà en 2018. Rien que de le dire m'épate.Vraiment je suis stupéfaite.

Je ne sais pas pour vous mais je n'ai pas de résolutions pour cette nouvelle année. J'ai quelques projets mais rien de bien défini. Alors m'atteler enfin à ces recueils que j'ai en tête et tourner la page. Passer à autre chose. Laisser le passé derrière moi définitivement et avec ce que je ne comprends pas, les mots que je ne comprends pas, et qui tout au bout me font du mal. Laisser derrière soi les doutes, les jeux troubles, les jeux qui ne satisfont jamais que ceux qui gagnent sur tous les tableaux. Je laisse ça derrière moi. Voilà ma résolution: me détacher totalement. Reprendre mon vol interrompu depuis quelques mois,  j'aspire au ciel. En parlant de ciel. La semaine dernière je suis allée jusqu'à Grenoble. Il faisait très mauvais. Sur le retour, il y a eu soudain une trouée de lumière. Et j'ai vu un aigle. Un nuage en forme d'aigle. Parfaitement dessiné dans le ciel. Les ailes déployées, le bec, la forme de la tête, tout. Et la lumière qui était comme une frange magique tout autour de cette silhouette parfaite. Je me suis exclamée devant la beauté de la chose mais personne d'autre ne l'a vu. Je me suis tue tout le reste du voyage me demandant pourquoi il n'y avait que moi à voir ces "signes".


Donc voilà, pas de résolutions pour moi. Des petites choses, des petits projets, des petites marches pour sortir de mon marasme, pour retrouver la foi, l'espoir, la joie et la lumière. Fermer la télévision, les réseaux qui n'ont de sociaux que le nom, me consacrer à ce que je sais faire de mieux: créer. Ceci dit très humblement. Renouer à la grande solitude intérieure qui est aussi source de paix...

Mais c'est pte bin des résolutions en fin de compte...;)

5 commentaires:

  1. Oui, c'est une très belle résolution...Trouver la paix intérieure, évidemment c'est un magnifique programme.
    Les livres...les signes...beaucoup de points communs nous relient, chère Désirée.
    Merci pour ce magnifique texte.
    Je t'embrasse
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Chère Célestine, à vrai dire je n'aspire plus à rien d'autre que ça désormais: la paix. C'est là que je m'épanouis vraiment. Il y en à d'autres c'est la frénésie, la fièvre, moi c'est le grand calme qui me fait du bien. Et c'est ainsi depuis que je suis toute petite, je n'ai jamais aimé l'agitation. :)

    J'en profite pour te souhaiter une très belle nouvelle année, et mes amicales bises.

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  3. C'est seulement aujourd'hui que je découvre ce billet qui m'avait échappé.
    Et nous voilà déjà fin janvier…
    j'aime bien ta résolution du détachement.
    Si on ne se détache pas on ne peut pas s'envoler…
    c'est peut-être pour cela que tu as vu l'aigle-nuage, qui confirmait ton orientation.

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    1. Oui tu as raison, et j'avoue que j'ai un besoin vital de voler. j'ai dû être passereau dans une autre vie :) bise!

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  4. Oh oui! Le grand procrastinateur salue ta volonté et l'accompagne de ses voeux...

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