La flûte de roseau (Djalâl ad-Dîn Rûmî)
"Ecoute la flûte de roseau, écoute sa plainte,
Des séparations elle dit la complainte :
Depuis que de la roselière on m'a coupée,
En écoutant mes cris hommes et femmes ont pleuré.
Pour dire la douleur du désir sans fin,
Il me faut des poitrines lacérées de chagrin.
Ceux qui restent éloignés de leur origine
attendent ardemment d'être enfin réunis.
Moi j'ai chanté ma plainte auprès de tous,
unie aux gens heureux ou malheureux, à tous.
Chacun, à son idée a cru être mon ami,
mais personne n'a cherché le secret de mon âme.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte,
Mais l’œil ne voit pas et l'oreille est éteinte.
Le corps n'est pas caché à l'âme ni l'âme au corps,
ce sont les yeux de l'âme seuls qui pourraient le voir.
Le chant de cette flûte c'est du feu non du vent,
Quiconque n'a pas ce feu qu'il devienne néant.
C'est le feu de l'amour qui en elle est tombé
Et si le vin bouillo…
"Ecoute la flûte de roseau, écoute sa plainte,
Des séparations elle dit la complainte :
Depuis que de la roselière on m'a coupée,
En écoutant mes cris hommes et femmes ont pleuré.
Pour dire la douleur du désir sans fin,
Il me faut des poitrines lacérées de chagrin.
Ceux qui restent éloignés de leur origine
attendent ardemment d'être enfin réunis.
Moi j'ai chanté ma plainte auprès de tous,
unie aux gens heureux ou malheureux, à tous.
Chacun, à son idée a cru être mon ami,
mais personne n'a cherché le secret de mon âme.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte,
Mais l’œil ne voit pas et l'oreille est éteinte.
Le corps n'est pas caché à l'âme ni l'âme au corps,
ce sont les yeux de l'âme seuls qui pourraient le voir.
Le chant de cette flûte c'est du feu non du vent,
Quiconque n'a pas ce feu qu'il devienne néant.
C'est le feu de l'amour qui en elle est tombé
Et si le vin bouillo…