Deux ans

 

Deux ans sans publier quoi que ce soit. 

Le laps de temps m'étonne moi-même. Je revenais bien de temps en temps voir s'il y avait encore un peu de vie par ici mais j'avoue ne pas avoir eu la force de reprendre la plume après les épreuves vécues. Pour ce qui est du deuil, je demeure coupée en deux, la partie raisonnable accepte le décès de ma mère, l'autre est toujours incrédule et doit faire un effort pour remettre sa tête dans le réel. S'ensuit encore souvent un rebond de chagrin. Je crois qu'il ne se tarira jamais. Jamais vraiment. Je suis très mauvaise pour ce qui est des adieux. Alors j'apprends à vivre avec, à accepter de verser des larmes si cela doit me faire du bien. Je le fais discrètement comme une chose honteuse, pour ne pas inquiéter les miens. C'est très étrange je trouve le chagrin, et chaque personne le vit très différemment.

Bref, le noir de la tristesse risque encore parfois de ressurgir par ici, d'avance excusez-moi.

Il est temps de se remettre en selle. 





12 commentaires:

  1. Quelle joie de te retrouver Dé, il y a si longtemps.
    Je comprends ton absence.....
    Sur mon blog ce mât-teint, ce billet qui répond et embrasse ton chagrin :

    https://delafenetrealaporte-aaq.blogspot.com

    A bientôt de te relire ou lire tes mots qui m'émeuvent tant.
    Affectueusement.

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    1. Chère Den, merci d'avoir laisser des petits éclats de ta gentillesse par ici. Je suis allée te lire et j'ai laissé un mot en anonyme je ne sais pas pourquoi alors que je suis connectée à mon compte google mon nom n'apparait plus automatiquement. Il y a eu pas mal de changements sur blogger et pas toujours en mieux. Il va falloir encore aller gratter le ventre de la bête pour rétablir le courant ;)

      Belle journée! Et d'amicales bises :)

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  2. C'est la même joie de te retrouver qui mouille mes yeux.
    Je comprends l'absence et les épreuves.
    Le chagrin est un mode de circulation de la vie. Celle qui est partie est désormais là autrement. À toi de laisser, à travers les larmes, les adieux se transformer en bonjour maman.
    Je parle d'expérience.
    Maintenant que tu es là , nous accueillerons tout cela avec toi.
    Merci de revenir.

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    1. Alain, je t'aime beaucoup. Tu es capable de tant de bienveillance, de sincérité, de tendresse, d'humilité, que je tenais à te dire combien toi aussi tu me fais du bien :) Merci. Vraiment.
      Pour ce qui est de maman, il y a deux mois que je ne suis pas allée au cimetière. Pas parce que je l'oublie, loin s'en faut, mais parce que là-bas il n'y a que des cendres. Et je préfère la garder vivante dans ma tête et dans mon coeur.

      Belle journée à toi, cher Alain

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  3. Oh chère Dé, je crois qu'ici tout le monde est passé par ce genre d'épreuve. Celles dont on sait qu'elles arriveront, à coup sûr, et qui nous laissent épantelés quand elles arrivent.Hagards. Et incrédules, c'est le mot.
    Ravie de te retrouver sur cet espace où tu sais si bien faire voler les mots d'images en images, tels les papillons sur les buddleias de mon jardin.
    Je t'embrasse avec douceur.
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Ah oui, malheureusement, tout le monde connait la douleur de la perte de quelqu'un qu'il aime un jour ou l'autre. On est cruellement seul face à tant de chagrin, de solitude intérieure. Ceux qui nous entourent ne peuvent rien pour nous, il faut avancer sur son propre chemin de croix. J'avance.

      Il y a eu pas mal de nouveau dans ma vie depuis janvier. Nous avons déménagé et je dispose désormais d'un petit jardin (80m²) qui est une page vierge. Autant te dire que je lorgne avec envie sur les pages de Meilland et ses grosses roses pommées comme des pivoines. J'espère bien y voir des papillons (cet été j'ai surtout vu des moustiques!) ;)

      Amicales bises Dé

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    2. Un jardin ! Quelle bonne nouvelle.
      Un bonheur méditatif de chaque instant.
      Je te le souhaite en tout cas.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. On ne pleure pas facilement en public ou devant la personne qui blesse. Montrer sa joie aussi est un péché insupportable pour ceux qui l'ont triste. Pourtant ça fait du bien. Les émotions qui ne sortent pas font des kystes.
    Perdre celle qui nous a enfanté c'est comme couper le cordon ombilical une seconde fois, il faut respirer fissa et décider de vivre, plus personne ne le fera pour nous.
    Je fuis ce monde qui pourtant laisse exister les mots comme ici.

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    1. Cher David, tout d'abord pardon de ne pas avoir répondu à ton dernier mail. On discute de trucs pas très joyeux nous deux et j'avais trop la tête dans le seau. Que tu fuis le monde ne m'étonne pas plus que ça de ta part, il me pèse aussi pas mal depuis quelques mois. Un petit tour vers la collapsologie m'a rendue philosophe: en cas d'effondrement ma fille mourra, je mourrai aussi très vite donc le futur ne me concerne pas vraiment :) Je vis l'instant présent, j'essaie d'être simplement heureuse avec ce que j'ai et ça me suffit. Et a dieu vat.
      Sinon j'espère que tout va pour le mieux dans ta vie, c'est ce qui m'avait semblé dans ton dernier mail. J'en suis vraiment contente pour toi ;)
      Mes mots ne sont pas bien dangereux je pense qu'on les laissera toujours en paix

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  5. Vivre au présent comme Epicure dont l'époque n'était pas non plus très gaie, et dont le "sumum bonum" était simplement de ne pas souffrir. L'effondrement sera long je le crains car leur objectif est une occupation à l'échelle d'une génération, mais nous pouvons nous passer d'eux car ils ne nous apportent plus rien de bon. Finalement le rêve de vivre sur une île déserte se réalise ;-)

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    1. @ ppm
      Tiens ! Qui je retrouve ici… ça fait plus d'un bail !
      (Je me permets de m'immiscer)
      ah ! L'effondrement : il a dû commencer il y a quelques millions d'années…
      Pour ma part, je préfère m'effondrer dans les bras de ma bien-aimée !
      J'espère que tu vas bien. Salut et fraternité camarade.

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    2. Je ne puis parler pour notre hôtesse et encourager cette immixtion, mais je suis content de te relire, avec toujours de belles images ;-)
      Je vais bien, après quelques années noires où j'ai trouvé dans les blogs une compagnie réconfortante. Je me juge oublieux à revenir si peu même si j'y pense souvent.

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