Vous, vous vivez recroquevillés
sur vos blessures
sans jamais vous plaindre, des murs
héréditaires barrent vos gorges:
le silence est votre règle.
Vos yeux sont insondables
de douleurs étouffées, chaque cri
fut écume au sable de vos lèvres.
Nous, nous ne sommes pas moins épargnés
nous léchons nos blessures
et la gueule ensanglantée
dressés, raidis par la souffrance
nous sommes le cri.
Nous expulsons la douleur,
Le feu du sang, le sang de l'eau
pour que l'eau retrouve un jour
toute sa paix.
2024
RépondreSupprimerSouffrir dans l'indifférence ajoute à la souffrance.
Recroquevillé silencieusement sur ses blessures ou criant sa détresse y a-t-il un choix satisfaisant ?
Ce texte réaliste, tellement de qualité dans son écriture, marque le cœur et l'esprit.
L'eau purificatrice finira bien par ramener la paix.
Mais où donc la trouver ? À chacun de (re)découvrir sa source pure.
C'est parfois au bout de la douleur qu'une porte s'ouvre. Ce fut le cas pour moi. J'étais loin d'imaginer qu'il s'agissait en fait d'un commencement. Il faut bien mourir pour naître à nouveau et c'est ce qui est arrivé. La souffrance ne s'est pas évanouie instantanément mais qq chose de plus grand, plus puissant est apparu et je l'ai laissé prendre la place. Ça a été le début d'un chemin qui fut l'envers de celui que j'avais connu jusque-là, c'était clairement celui pour lequel je suis née. kéa
RépondreSupprimerton style poétique est très imagé et me touche beaucoup et plus encore cette phrase
RépondreSupprimer"sans jamais vous plaindre,
des murs héréditaires barrent vos gorges:
le silence est votre règle."