Douce revanche

 

Steve HANKS




Il pouvait bien bomber le torse

Raconter son immense maison, son parc,

Ses sous

Tandis que j'habitais une humble cité.

Je ne l'enviais pas:

Il était seul.

Tandis que je tenais dans mes bras mon bonheur,

Un inestimable trésor:

Mon fils.



2024

10 commentaires:

  1. Mieux que tout l'or du monde : la Vie ! Simplement parce qu'on ne la possède pas, mais qu'elle se donne généreusement et amplement.
    Ayant côtoyé des gens de toutes conditions sociales de par mes activités professionnelles et le côté éclectique de mes origines, si ceux qui ont le nécessaire et un peu de superflu, rêvent toutefois de posséder beaucoup plus savaient le paquet de malheurs que ça trimbale si jamais ça se réalise. « Malheur aux riches » disait le prophète. Ce n'était pas la menace d'une malédiction. Ça relevait tout simplement du constat qu'il faisait.

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    1. C'était quelqu'un que j'avais aimé de toute la force de mes vingt ans. Quelqu'un qui m'a trahi d'une manière tout à fait cruelle et triste. J'ai mis ensuite des années à me remettre de cette rupture. Presque dix ans plus tard il est là devant moi à plastronner sur ce qu'il possède. Mais dans sa grande maison (dont il me précise les m²) il n'y a pas âme qui vive. Il n'y a pas de joie, de babils. Pas d'amour. Et je souris en tenant mon petit garçon dans mes bras.
      Les années ont passée, rien n'a changé pour lui...les choses matérielles ne remplacent pas une femme, un enfant. Comme tu le dis mon cher mai: l'or ne remplace pas la Vie!

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  2. Oui, la vie, un enfant c'est un miracle de chaque instant.

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    1. Le plus beau présent de la Vie, c'est la Vie elle-même :)

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  3. J'ai vécu assez la même situation que toi. Une rupture très très douloureuse au début de la vingtaine. Ce que je ressentais alors pour cette personne, je croyais fort que c'était de l'amour. Je vois aujourd'hui que ce n'en était pas. L'amour réel pour lui est venu bien plus tard lorsque j'ai commencé à voir au delà des personnalités. J'ai bien dit "commencé" ! Encore beaucoup de chemin à faire. kéa

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    1. Kea, je pourrais signer ta deuxième phrase. Moi aussi j'ai cru que c'était de l'amour. C'était il y a plus de 50 ans. J'étais seulement tombé amoureux d'une voix et quand elle est partie se faire entendre ailleurs parce que je voulais plus que sa voix, j'ai cru que je ne survivrai pas. J'ai tenté un chemin d'oubli. Mais on n'oublie rien. Lorsque je l'ai « recherchée », bien des années plus tard, avec un désir de (me) comprendre, c'est alors que j'ai appris qu'elle était morte. Il me reste quelque photos pour m'interroger : mais qui donc étais-tu ?

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    2. Oui Kéa, ce n'était pas de l'amour et à bien des égards j'étais encore une enfant. Ce qu'il y a d'étrange dans cette histoire c'est que malgré l'adoration que j'avais de ce garçon lorsqu'il a évoqué le mariage j'ai refusé. Et quand j'ai rencontré mon époux je n'ai pas hésité pourtant cela ne faisait que six mois que nous nous connaissions. Voilà près de quarante ans que nous sommes ensemble. Comme quoi il faut parfois écouter son instinct. Dommage qu'il faille passer par tant de souffrances pour "grandir" et ouvrir les yeux...

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    3. Alain, non on n'oublie rien. Mais avec le temps on peut repasser le film des événements pour comprendre sans souffrir et en se montrant honnête avec nous-mêmes. Je sais très bien que même si D. s'est très mal comporté avec moi j'avais ma part de responsabilité dans le naufrage.

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  4. Oui Kéa, aller vers l'amour est le chemin de toute une vie.....

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